- aliénant
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• 1943; de aliéner♦ Qui aliène, retire à l'individu la libre disposition de lui-même. ⇒ asservissant, assujettissant. Un travail aliénant. « Les incertitudes nées de l'utilisation aliénante [...] des sciences et des techniques » (L'Express, 1968).aliénant, anteadj. Qui prive de liberté, soumet à des contraintes.⇒ALIÉNANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de aliéner.II.— Adj., néol., PHILOS. (sociol.). [Gén. en parlant des conditions soc., surtout écon.] Qui prive l'homme de son humanité, de sa liberté :• 1. La transcendance aliénante est le consommateur, c'est-à-dire le « on » dont le travailleur se borne à prévoir les projets.J.-P. SARTRE, L'Être et le néant, 1943, p. 495.• 2. Le psychisme de classe du prolétariat peut (...) se considérer comme phénomène humain total. L'aliénation, dans son cas, ne comporte pas l'absence d'une dimension. Le besoin peut s'atrophier faute de satisfaction, ou ne pas atteindre le niveau rendu possible par le développement de la société, de la culture, de la civilisation; il n'en existe pas moins. Le travail aliénant et aliéné ne perd pas pour autant sa signification de force créatrice.Traité de sociologie, t. 2, 1968, p. 380.STAT. — Fréq. abs. litt. :10.aliénant, ante [aljenɑ̃, ɑ̃t] adj.❖♦ Didact. Qui aliène (4.), retire à l'individu la libre disposition de lui-même. ⇒ 2. Aliénateur. || « Les incertitudes nées de l'utilisation aliénante (…) des sciences et des techniques » (l'Express, 12 août 1968).0 (…) il s'inquiétait de l'attention que Madeleine portait aux moindres mouvements de ses humeurs et de ses pensées, du souci qu'elle prenait de sa carrière, des soins qu'elle donnait à ce qu'il avait de grand. Il la suspectait de folie de propreté, de désir de dominer. De sorte que c'est ce qu'il avait en lui d'aliénant qui feignait de veiller sur sa vertu et sa liberté.L. Pauwels, l'Amour monstre, p. 168.
Encyclopédie Universelle. 2012.